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23 Lesquels tous-jours croissant vont menagant les Cieux. Toy qui d’vn mesme feu et d’vne mesme flame Bruslez divinement, c’est vers toy que je rame Avec mon foible esquif, puis qu’vn vif jugement Accompaigne tous-jours ton hault entendement, Souffrez que soubs ton nom je vien le vieil Theatre Icy renouveller, et Pharon l’Idolatre Presenter obstiné, qui ses derniers sanglots Et derniers pleurs noya dedans les rouges flots: Souffrez que je despein icy la delivrance Des enfans d’Israél, d’Abram juste semence, Afin que par Zoyle au visage effronté Les fleurs de mon printemps ne soyent violé. C’est la cause pourquoy, Mecene tres-fidelle! Que ma Muse dessoubs l’ombrage de ton aisle Se cache volontiers. Ma Muse qui s’en va, Sur le sacre sommet de l’Arabe Sina, Le front pousser au Ciel jusqu’aux bigarres nués, Soubs l’Echo de ton nom jusqu’aux astres cornués: Recevez doncgq ces vers, ces vers qu’a ton honneur Vrayment meritent bien vn plus docte Sonneur. De vostre Seigneurie le tres-affectionné VONDEL AAN ABRAHAM DE WOLF *). 1613. Den dichter wenscht zijnen z[wager] Abraham de Wolf geluck ende eeuwigh welvaren. De Deughd’, de witte Deughd, die altijd wert verschoven, De Deughd die ’t edel Goud en Peerlen gaet te boven, Is d’alderschoonste Kroone en t’ heerlijckste cieraet, Dat hier den Mensche ciert, waer dat hy henen gaet. 1) 1618. Opdrachtsbrief van ,,Den Gulden Winckel der Kunstlievende Ne- derlanders”, enz. Amsterd. Dirck Pietersz. Boeck-verkoper op ’t Water by de oude Brugghe, inde Witte Persse, A° 1613.” Abraham de Wolf, Vondels zwager, broeder van zijn vrouw Maria, woont te Keulen en is omstreeks 1602 te Rome. Literatuur: Sterck, Oorkonden over Vondel en zijn kring. Bussum 1918, bl. 17, 23, volg. Vijfde Verslag van het Vondel-Museum, 1912, bl. 81.
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Lesquels tous-jours croissant vont menagant les Cieux. Toy qui d’vn mesme feu et d’vne mesme flame Bruslez divinement, c’est vers toy que je rame Avec mon foible esquif, puis qu’vn vif jugement Accompaigne tous-jours ton hault entendement, Souffrez que soubs ton nom je vien le vieil Theatre Icy renouveller, et Pharon l’Idolatre Presenter obstiné, qui ses derniers sanglots Et derniers pleurs noya dedans les rouges flots: Souffrez que je despein icy la delivrance Des enfans d’Israél, d’Abram juste semence, Afin que par Zoyle au visage effronté Les fleurs de mon printemps ne soyent violé. C’est la cause pourquoy, Mecene tres-fidelle! Que ma Muse dessoubs l’ombrage de ton aisle Se cache volontiers. Ma Muse qui s’en va, Sur le sacre sommet de l’Arabe Sina, Le front pousser au Ciel jusqu’aux bigarres nués, Soubs l’Echo de ton nom jusqu’aux astres cornués: Recevez doncq ces vers, ces vers qu’a ton honneur Vrayment meritent bien vn plus docte Sonneur. De vostre Seigneurie le tres-affectionné I. V. V. ***** VONDEL AAN ABRAHAM DE WOLF 1613. Den dichter wenscht zijnen z[wager] Abraham de Wolf geluck ende eeuwigh welvaren. De Deughd’, de witte Deughd, die altijd wert verschoven, De Deughd die ’t edel Goud en Peerlen gaet te boven, Is d’alderschoonste Kroone en t’ heerlijckste cieraet, Dat hier den Mensche ciert, waer dat hy henen gaet.